Des Petits Charlots

Des Petits Charlots Berger de Beauce

Berger de Beauce

calcul de la consanguinité

Calculer la consanguinité d’un chien


Attention, termes génétiques et formules

 

Toutes les races de tous les animaux que l’homme a sélectionné se sont créées au  départ grâce à un hasard génétique, puis les caractères spécifiques ont été fixés grâce à de la consanguinité, mais faire de la consanguinité permet de fixer le bon comme le mauvais, et c’est toujours une entreprise périlleuse d’un point de vue sanitaire : la nature aime la diversité, et les animaux consanguins risquent de perdre cette robustesse naturelle que l’on apprécie chez le beauceron. Elle n’a pourtant pas que des inconvénients, elle permet aussi notamment de fixer rapidement des critères lorsqu’une race se rend compte d’un biais, et voudrait s’en défaire, par exemple la sensibilité à une maladie, ou un comportement déviant.

Chaque éleveur va proposer un point de vue sur la consanguinité, qui lui est propre, et qui vaut autant que celui du voisin…c’est un choix d’élevage, à part entière.

Nous essayons tant que possible de sélectionner les Petits Charlots sans consanguinité, mais un taux de consanguinité va varier selon le nombre de générations pris en compte pour le calcul.

Alors pour être plus précis, disons que nous tolérons quelques pourcentages de consanguinité, calculés sur 7 à 8 générations, mais que les pédigrées des chiens calculés sur 5 générations devraient être inférieurs à 4% dans tous les cas. Pourquoi ? parce que nous ne voulons pas nous fermer des portes dans les mariages des reproducteurs, sous prétexte d’un chien commun dans les ascendants.

Pour calculer la consanguinité, il faut reprendre son intérêt à la base pour bien comprendre ce que l’on cherche : calculer le taux de consanguinité d’un individu, revient à chercher le lien de parenté qu’il peut y avoir entre ses 2 parents.



Définition trouvée sur internet :

Un sujet est en situation de consanguinité, si, pour un locus donné, il possède 2 allèles identiques par copie d’un seul et même gène porté par un ancêtre commun aux deux parents.

Je vais essayer de vous donner quelques notions simples, pour que vous puissiez vous repérer



NOTION 1

Lorsqu’on veut calculer la consanguinité F d’un individu qu’on appellera I, il y a uniquement 3 individus à prendre en compte :

-   Le père de I qui sera appelé P

-   La mère de I qui sera appelé M

-   L’ancêtre commun à P et M qui sera appelé A

Pour commencer, on va imaginer que A n’est pas consanguin.



NOTION 2

On va compter le nombre de générations p qui sépare A de P, et le nombre de générations m qui sépare A de M ; pour cela on se place sur A, et on compte chaque saut pour arriver à P ou M

Par exemple p=2, et m=3

On ajoute ces 2 chiffres

Puis à cela on ajoute 1, parce que A n’a qu’1 chance sur 2 de transmettre 2 fois cet allèle commun aux deux lignées

Donc cela fait 6 pour notre exemple

En fait, ce chiffre, c’est le nombre de fois qu’il faut multiplier 0.5, parce qu’à chaque génération la descendance n’a qu’1 chance sur 2 d’avoir le bon allèle

La formule étant F (I)= 0.5 (p+m+1)(1 + F(A))   où F(A)=0 =consanguinité de l’ancêtre commun

Dans notre exemple F(I)= 0.0156=1.56%

 

NOTION 3

La situation est souvent bien plus compliquée :

-   Il peut y avoir plusieurs ancêtres communs : dans ce cas, on fait pour chacun des ancêtres communs le calcul précédent, et on additionne les résultats.

 

-   Le père et/ou la mère est consanguin, et il a (ont) déjà l’ancêtre commun plusieurs fois de son (leur) côté : dans ce cas, on trace un à un tous les chemins possibles pour faire la formule et additionner tous les résultats, ATTENTION de ne pas en oublier !!

 

-   Le père et la mère sont tous les deux consanguins, mais ils n’ont pas d’ancêtre commun : dans ce cas l’individu N’EST PAS CONSANGUIN, la consanguinité n’est pas héritable

 

-   Le (ou les) ancêtre(s) commun(s) sont déjà eux-mêmes consanguins, vous le savez parce que vous avez fait le calcul, bien-sûr, donc vous connaissez F(A), voire F(A1), F(A2) etc.

 Alors vous êtes prêts pour appliquer la formule dans sa globalité

F(I)= ∑ 0.5(p+m+1)(1+F(Ai)) où  F(Ai)= F(A1)+F(A2)+…





Sur ce, je vous souhaite un bon calcul… vous pouvez bien-sûr relire cette page autant de fois que vous voulez pour vous aider…



NB : si vous aviez repéré dans cet article une erreur pouvant influencer le calcul de la consanguinité, s’il vous plaît, veuillez m’en tenir informé au plus vite, afin que je rectifie, et ne laisse pas dans la déroute les autres lecteurs, merci.

calcul de la consanguinité